La légende de Thorleif

Catégories : Rencontres BDSM FANTASME
il y a 4 ans

Une histoire érotique avec une drôle de découverte dans la cave

La maison se trouvait dans un village pittoresque du Jura, au fond d’une reculée et entourée de hautes falaises. Face à l’église, elle jouissait d’un jardin relativement grand et agréable, bordé d’un côté d’antiques murs en pierres recouvertes d’une épaisse mousse, tandis que de l’autre, il donnait sur un pré dans lequel paissaient quelques vaches.

C’était une demeure ancienne et solide, résolument austère, qui avait logé des chanoines jusqu’à la révolution, puis qui fut intégrée dans les biens nationaux et finalement vendue à un habitant du village. Les parents d’Alexandra en firent l’acquisition dans les années 80 et après bien des efforts, ils parvinrent à lui redonner son lustre en redécouvrant de ravissantes boiseries XVIIIe et en restaurant les cheminées et les parquets. La maison était principalement occupée par ses parents, tous deux à la retraite, et par Alexandra elle-même et sa famille, pendant les vacances scolaires. Alexandra y passait généralement tout l’été avec ses e n f a n t s tandis que son mari, Antoine, l’y rejoignait pratiquement tous les week-ends depuis Paris.

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Cet été-là, le temps avait été idéal, ensoleillé et chaud, et juillet tirait déjà à sa fin. Ses parents étaient retournés à Paris pour un mariage et Alexandra se retrouvait seule dans la grande maison avec ses e n f a n t s. Antoine devait arriver pour les emmener aussitôt en stage de canyoning, après quoi toute la famille prendrait la direction du Pays basque pour deux semaines au bord de l’océan.

Les e n f a n t s vaquaient tous à leurs occupations dans le jardin et Alexandra, un peu désœuvrée, s’installa dans le cabinet de travail de son père pour y lire tranquillement. Son père, Alain, était un professeur à la retraite, assez austère, mais très érudit. Il connaissait remarquablement l’histoire de la région et des villages environnants. Aussi ne fut-elle pas surprise de voir sur sa table de travail un dossier rassemblant de nombreux articles et notes sur la guerre de Dix ans. Elle décida de s’y plonger.

Au XVIe siècle, pendant le règne de Charles Quint, la Franche-Comté était une province tranquille et prospère, notamment grâce à son statut de neutralité qui était garanti par les cantons suisses et qui la mettait à l’abri des rivalités entre la France d’un côté, et l’Espagne et l’Autriche de l’autre. Tout fut balayé par la décision de Louis XIII d’en découdre, sur les conseils de Richelieu. En 1637, il déclara une guerre qui devait plonger la Franche-Comté dans le chaos le plus indescriptible. Les articles relataient les uns après les autres les scènes de pillages et de destructions de villages par les Français, et la peste et la famine qui ravageaient la région.

Les livres sacrez racontent avec larmes les tristes afflictions du peuple juif : Joseph narre la famine qui fut à Jérusalem durant son siège où les mères mangèrent leurs propres e n f a n t s, mais (sans rien enchérir), la famine de nostre province en cette année 1638 a passé par-dessus tout cela incomparablement. La postérité ne le croira pas, les riches qui possedoient f o r c e chevances et avoient eu au commencement des espargnes, estoient espuisez, les pauvres paysans estoient retirez dans les villes sans labeur ny employ, le B l e d (blé) rare partout se vendoit à prix desmesuré : on vivoit des herbes des jardins et de celles des champs : les charognes des bestes m o r t es estoient recherchées aux voiries, mais cette table ne demeura pas long temps mise : on tenoit les portes des villes fermées pour ne se veoir accablez du nombre des gens affamez qui s’y venoient rendre, et hors des portes les chemins demie lieüe loing estoient pavez de genshaves et deffaictz, la plus part estenduz de foiblesse et se mourant : dans les villes les chiens et les chats estoient morceaux délicats, puis les rats estans en regne furent de requise, j’ayveu moy-mesme des gens bien couverts relever par les rües des rats m o r t s jettez par les fenestres des maisons et les cacher pour les manger. En fin on vint à la chair humaine, premièrement dans l’armée où les soldats estans occis servoient de pasture aux autres qui couppoient les parties plus charnues des corps m o r t s pour bouillir ou rostir, et hors du camp faisoient picorée de chair humaine pour manger : on descouvrit dans les villages des meurtres d’enfans faicts par leurs meres pour se garder de mourir et des frères par leurs freres, et la face des villes estoit partout la face de la m o r t .

Alexandra fut saisie par ces récits effroyables. Au gré des documents, elle constata qu’il s’était particulièrement intéressé à l’histoire de leur village dans ce contexte, et notamment au passage des troupes suédoises. Puis un article sur un certain Thorleif Bjornsson, un soldat suédois séparé de son armée et attardé dans la région. L’auteur y décrivait avec f o r c e détails les méfaits de cet homme qui, accompagné d’un chien loup (emmené avec lui de Scandinavie ?) et quelques autres bandits, rançonnaient, pillaient, brûlaient et terrorisaient les habitants.

Y étaient détaillées les fermes qu’ils avaient mises à sac. Y étaient mentionnés des sévices terribles à l’endroit des femmes. Elle releva une annotation de son père à la fin de l’article : « légende comparable à bien d’autres, en d’autres temps et autres lieux ». Elle comprit néanmoins que son père n’avait pas été insensible à ce récit puisqu’il avait été rechercher des documents anciens et originaux portant sur ces évènements et cette époque. Pourquoi s’y intéressait-il autant ? Lui, l’aride universitaire, n’était pas du genre à se laisser berner par une légende un brin sensationnelle et morbide.

Cela dit, progressant dans ce dossier, elle commença à assembler les pièces du puzzle une à une. Thorleif était autant un bandit de grand chemin qu’un authentique satyre. Et certains témoignages révélaient comment de pauvres maris s’étaient vus « mis à honte », comment traduire cela en français contemporain ? Alexandra laissa dériver son imagination sur cet énergumène, mi-bandit, mi-pervers. La dernière note du dossier révélait que les habitants du village avaient fini par attr a p e r ce sinistre Suédois : l’homme aurait été emmuré vivant par les villageois dans la cave de la maison du Chanoine de Chalon. « Notre maison ? » écrivit et souligna son père ! Là se finissaient les documents constituant le dossier. Alexandra comprit donc ce qui avait dû amuser son père : cette légende se terminait-elle dans la maison familiale ?

Au demeurant, la maison n’existait pas encore en tant que telle à cette époque. La maison actuelle datait du XVIIIe siècle et avait été largement remaniée au XIXe. Mais une certitude : les fondations, en particulier la cave dataient probablement de la fin du XVIe siècle. Autrement dit, elles existaient déjà du temps de la guerre de Dix ans.

Alexandra referma le dossier, circonspecte, mais passablement émoustillée par cette énigme.

Tandis que les e n f a n t s continuaient de jouer dehors, elle décida d’aller inspecter cette cave qu’elle pensait connaître par cœur. Elle ouvrit la porte qui donnait sur l’escalier qui y descendait.

L’escalier était entièrement de pierre et amenait vers cette cave voûtée où son père entreposait son vin. La voûte de la cave était particulièrement haute et Alexandra remarqua à mi-hauteur les niches où les solives d’un ancien plancher venaient jadis se nicher. Il y eut dans un ancien temps, deux niveaux à ce sous-sol. Au fond à gauche, une porte avait été murée et un petit escalier amenait à une surélévation d’environ un mètre par rapport au sol en terre battue de la cave.

Alexandra prit l’escalier : la plate-forme se prolongeait sur la gauche. Arrivée au bout : à droite, un passage condamné amenait de toute évidence à un escalier qui montait au jardin et qui se situait à gauche de l’actuel soupirail. En face, un mur de m o r t ier d’où émergeaient quelques pierres de taille. Elle repoussa la vieille planche qui y était adossée et inspecta la surface entièrement recouverte de moisissures, de vieilles toiles d’araignées noircies par le charbon qui avait été entreposé à cet endroit. Personne depuis des dizaines et des dizaines d’années n’avait attardé son regard sur ce mur ! On y décelait des inscriptions illisibles. Des dessins avaient été gravés puis effacés au burin. Intrigant. Le mur avait l’air assez fragile, le revêtement était humide et friable.

Alexandra était totalement absorbée par cette investigation : et si c’était là ? C’était probablement ce que son père était en train d’étudier au moment où il repartit vers Paris. Rappelée à la réalité par les cris de ses e n f a n t s, elle remonta à l’air libre s’occuper d’eux, mais elle demeurait profondément préoccupée par sa découverte. Aussitôt le goûter passé, et les e n f a n t s repartis dans les champs environnants, elle retrouva le chemin de la cave avec la volonté d’en savoir plus. Avait-il été emmuré ici ? Ce suédois, qui tua autant qu’il pervertit les femmes de la région, avait-il vraiment existé ? Avait-il même séduit des femmes devant les cadavres de leurs maris tout juste assassinés ? Elle passa sa main sur la surface du mur. Plus elle le faisait, et plus elle se sentait comme envoûtée et invitée à aller de l’avant. Il fallait savoir. Il lui fallait savoir et avoir le cœur net de ce qui se trouvait derrière. Son père lui avait toujours dit que ça devait être du remblai…

Alexandra retourna à l’atelier et se saisit d’un marteau et d’une sorte de pieu métallique. Elle choisit le milieu du mur, s’agenouilla et frappa à un peu moins d’un mètre de hauteur. Comme elle le pensait, la surface s’effrita facilement et en un coup sec, elle envoya une petite pierre tomber de l’autre côté. De cette ouverture, s’échappèrent de la poussière et une odeur putride. Il y avait un trou et ce trou donnait sur quelque espace vide… toujours entraînée par la situation, elle s’en approcha pour essayer de voir au travers. Il lui fallait une lampe torche. Elle remonta donc en chercher une.

Lorsqu’elle revint, elle éclaira le mur et plus distinctement y découvrit des bribes d’inscriptions : « Thorle… », plus loin « démon »… elle fut saisie d’effroi. Elle abaissa le faisceau lumineux de la lampe torche et hurla en faisant un bond en arrière ! Du trou émergeait une sorte de masse organique en mouvement, qui peu à peu prenait la forme d’un… phallus ! Il lui semblait entendre « approche ! approche ! ». Un instant de lucidité, elle braqua à nouveau la lampe sur le trou : le sexe diabolique était là devant elle. Droit, impressionnant de taille. À sa base, la peau se muait en pierre. Ou inversement, la pierre se muait en un muscle gorgé de s a n g , puissant et fier. Alexandra reposa immédiatement la planche devant le mur, et remonta là-haut, le cœur palpitant et les jambes en coton. Oui, elle avait vu le diable ! Inutile de dire que les e n f a n t s trouvèrent leur mère étrangement absente durant les heures qui suivirent.

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Entre-temps, Antoine était arrivé de Paris et les e n f a n t s lui firent la fête. Il remarqua que son épouse n’était visiblement pas dans son assiette, mais se rassura de sa réponse : tout allait bien. Alexandra ne pensait plus qu’à sa découverte, mais elle n’osait y retourner. La nuit venue, elle ne put fermer l’œil et passait en boucle dans sa tête l’image de cette verge qui émergeait de ce magma informe pour lui dire « approche ». Elle était terrorisée, mais elle le sentait aussi, elle était attirée. Au-delà du surréalisme de cette situation, il y avait cette image de cette verge imposante, glabre et parfaite.

Elle, qui n’avait connu d’homme qu’Antoine, admettait de toute évidence ne pas être indifférente à la vue du sexe d’un autre, inconnu… fut-il diabolique. Un sexe qui sort du trou d’un mur, sans corps. Et sans corps, un délit peut-il être constitué ? Elle se repassait en esprit le nombre de fois où elle aurait aimé tromper Antoine, connaître autre chose que cette mièvre sexualité, mais son éducation et sa morale étaient tenaces. Et aussi avait-elle peur des conséquences de l’infidélité sur un couple… Alexandra était profondément déstabilisée et cette découverte remuait en elle beaucoup de désirs enfouis.

Le lendemain, Alexandra tournait en rond. Impossible de lire, impossible de jardiner, impossible de s’occuper des siens. Constatant que tout le monde était occupé, y compris Antoine, elle prit son courage à deux mains et se résolut à redescendre à la cave. Habillée d’une légère robe d’été, elle sentit le froid sur son corps qui lui donna aussitôt la chair de poule. Elle se présenta sur la petite plate-forme, la planche était toujours là, mais était-ce toujours le cas de sa fantastique découverte ?

Elle déplaça la planche, le trou était toujours là, de même que l’attribut du Suédois qui aussitôt reprit forme. Et encore une fois, résonnait dans sa tête cette injonction : « approche-toi ! ». Alexandra s’accroupit pour mieux l’observer. Le sexe sortait de la pierre et se tenait devant elle. Il vibrait, elle voyait le s a n g pulser dans ses veines et alimenter ce gland v i o l acé qui ne dépassait guère de la circonférence du pénis. « Approche-toi » Au bout du gland, commençait à perler une goutte de liquide séminal.

Soudainement, Alexandra réalisa qu’elle n’avait plus froid et que les picotements qu’elle ressentait dans son ventre lui signalaient une réaction somme toute logique pour une femme, à la vue prolongée d’un tel braquemart ! Elle ne put que constater son excitation et cela la gêna terriblement. Toujours accroupie, ses jambes tremblaient comme des feuilles lorsqu’elle se décida à passer timidement le bout de ses doigts au contact de ce sexe. Il était chaud. Le sexe y réagit même en frémissant !

Alexandra jeta un coup d’œil inquiet vers le soupirail, pouvait-elle être vue de l’extérieur ? Apparemment, elle était en dehors du champ de vision. Rassurée, elle saisit alors dans sa paume ce sexe turgescent et se familiarisa à ce contact. Quelle étrange vision : un mur, un trou. Et un phallus qui émerge de ce mur, de ce trou ! Personne derrière, personne autour. Mais une envie sourde en elle de s’approcher du tabou. Elle ressentait comme un instinct archaïque de prendre à pleine main ce sexe bouillant. N’y résistant plus, elle le caressa… timidement et doucement au début, plus énergiquement par la suite. Elle, la prude Alexandra, était en train de masturber un sexe masculin, dans la cave de sa maison de famille, ses e n f a n t s et son mari à quelques mètres de là ! Elle ne faisait plus attention au monde environnant, ne comptait plus pour elle que ce sexe, cette bite qu’elle branlait frénétiquement, lorsque soudain, le gland se contracta et expulsa tel le Piton de la Fournaise une lave brûlante et abondante. Diable !

Elle n’avait jamais vu une telle éjaculation ! La scène était surréaliste, l’éjaculation était sans commune mesure avec ce que pouvait produire Antoine ou tout autre être humain. Alexandra reprit ses esprits et recouvrit le foutre qui maculait le sol avec de la terre battue. Elle remit en place la planche devant le mur. Il lui sembla entendre au fond de sa tête un « reviens à moi ! ». Elle prit peur et remonta aussitôt à la surface. Le reste de la journée s’écoula presque normalement, même si elle restait soucieuse de ce qui venait d’arriver. Demain matin, les e n f a n t s et leur père partaient pour trois jours de stage. La perspective de rester seule dans cette maison l’inquiétait énormément, mais l’excitait aussi terriblement. Elle ressentait l’attirance de Thorleif, mais se refusait mentalement à lui… Cela ne pouvait arriver.

Après les avoir mis dans la voiture vers 8 h du matin, Alexandra remonta se coucher. Toujours très perturbée, toujours très excitée… Chose rare chez elle, ses doigts trouvèrent rapidement le chemin de sa toison brune et s’invitèrent à plonger dans sa fente. Sa chatte était si brûlante et humide. Sa chatte elle, avait bien compris ce que son esprit refusait encore… S’abandonnant, Alexandra tortura littéralement sa vulve et son clitoris, irrigua ce dernier du jus qu’elle remontait de ses entrailles et tressaillit d’un orgasme ravageur tandis que résonnaient dans son esprit les injonctions du Suédois : « reviens-moi ! »

Elle déjeuna rapidement, mais but du vin pour se donner du courage. Quelques verres qui eurent raison de son inhibition. Elle se décida à redescendre, toujours en robe de chambre, dans la cave sombre et sale. Elle retrouva derrière la planche le membre démoniaque qui l’attendait. Il l’attendait, elle, après toutes les autres paysannes qu’il avait déshonorées.

Alexandra était à nouveau devant le phallus, elle ne savait que faire, comment s’y prendre ? Elle ne voulait pas se laisser posséder par le démon, car elle en avait peur… mais comme attirée par lui, elle s’approcha autant que possible, et poussant son bassin vers l’avant, elle amena son sexe au contact du gland… et ressentit comme une décharge de 100.000 volts ! Elle se saisit de cette bite et décida de la faire glisser le long de sa fente, de l’humidifier de sa propre excitation. Son bassin imprimait le mouvement masturbatoire de son clitoris sur le chibre qui se tenait à l’horizontale… Celui-ci cherchait à la pénétrer, y parvenait presque, mais elle l’en empêchait toujours.

La situation était totalement hors de son contrôle, Alexandra ne se maîtrisait plus, il lui fallait jouir, jouir, elle voulait aussi voir à nouveau le foutre jaillir de cette bite comme à nulle autre à pareille ! Elle sentait le gland se ficher en elle de courts instants, ne pouvant réellement la pénétrer en profondeur, car l’angle ne lui permettait pas, elle poussait d’avant en arrière son bassin de manière obscène lorsque l’explosion se produisit. L’éjaculation se faisait à jets continus et coulait le long de ses jambes lorsqu’elle-même fut prise d’un orgasme d’une puissance inouïe, presque surnaturelle. Elle eut un mouvement de recul et vit le sexe se dégonfler, laissant encore échapper un filet de semence. Semence dont elle était, elle-même, maculée et qui avait pénétré jusqu’à son intimité.

Elle remonta de la cave exténuée, le pubis couvert souillé de sperme séché. Alexandra prit une douche et se coucha faire une sieste… pour ne se réveiller que tard dans la soirée. Elle avait, semble-t-il, recouvré raison et elle essaya d’analyser la situation. Que se passait-il ? Quelles pouvaient en être les conséquences ? Que se passerait-il si ce sexe ne disparaissait plus ? Comment le cacher ? Comment y résister ? Aurait-elle encore du désir pour son mari, tant celui-ci lui paraîtrait fade ? Alexandra finit par s’endormir à nouveau. Dans son sommeil agité, elle entendait toujours le satire l’appeler : « viens, viens, viens… ». Et elle voulait évidemment être possédée par cet être maléfique. Elle le voulait désormais.

Le lendemain matin, Alexandra semblait s’être apaisée. Faisant à nouveau le point, elle se dit que oui, cette chose existe. Oui, elle a pris un plaisir coupable avec, un plaisir jamais connu jusqu’à présent, mais que la raison et la morale commandent d’arrêter à tout prix, sans quoi elle deviendrait folle. Elle avait peur de ne plus jamais être la même, de ne plus aimer Antoine. Elle devait reboucher le trou et mettre fin à tout cela. Le lendemain, Alexandra redescendit dans l’antre de la bête, bien décidée à la renvoyer dans son réduit et d’en colmater le trou. Elle retrouva le sexe qui sortait du mur. Plusieurs sentiments contradictoires la travaillaient : d’une part l’envie d’en finir, de se sauver. Mais aussi l’envie tout court, l’envie d’être possédée par cet être surnaturel. L’envie de connaître autre chose que son mari, au moins une fois. Et puis, aussi étrange que cela puisse paraître, une forme de compassion, de syndrome de Stockholm à l’idée de le faire disparaître cet « individu » qui lui avait tant donné de plaisir.

Le sentiment qui commençait à la dominer était de le faire une dernière fois, de le faire au moins une fois… Et puis, qui le saurait ? À part elle et ces vieilles pierres ? Et puis les injonctions dans son esprit étaient de plus en plus fortes : « viens, approche-toi, offre-toi… » N’y résistant plus, elle fit tomber sa culotte, puis sa robe et présenta sa croupe au mur. Elle sursauta soudainement en sentant deux mains puissantes attr a p e r ses hanches et l’attirer vers le phallus. Elle n’osa se retourner de peur de voir ces nouveaux membres sortis du mur. Par en dessous, elle vit le gland s’approcher d’elle et écarter ses lèvres délicatement. Le phallus la pénétrait tout doucement, centimètre par centimètre pour atteindre le fond de sa matrice. Puis les mains imprimèrent un lent mouvement où elle sentait cette bite sortir et rentrer complètement en elle. Une telle sensualité l’étonna, elle qui s’attendait à davantage de b r u t a l i t é .

Elle sentait sa jouissance monter en elle, le moment était tellement gracieux, qu’elle voulait le prolonger autant que possible, lorsqu’elle sentit l’éjaculation chaude, bouillante se produire en elle… chaque mouvement de la bite libérait quantité de sperme hors de son vagin et couler le long de ses jambes. Quelle étrange sensation que d’être remplie par ce flux continu… Alexandra finit par jouir elle-même. Il lui fallut quelques instants pour reprendre ses esprits. L’esprit s’était joué d’elle. Elle attendait v i o l ence et b r u t a l i t é , il ne fut que délicatesse. Et ces voix qui se faisaient toujours plus nettes en elles : « libère-moi, ne fais pas cela… ».

N’ayant plus vraiment son esprit, Alexandra entreprit exactement le contraire de ce qu’elle pensait faire initialement : elle commença à démolir davantage le mur… puis elle finit par se raviser et s’en alla prendre, au contraire, de quoi l’obturer ! Lorsqu’elle revint sur place, elle eut un choc et poussa un cri dans la pénombre : se tenait devant elle un immense chien loup. Ses yeux verts brillaient dans l’obscurité et la fixaient. Toujours nue devant la Bête, les yeux d’Alexandra s’emplirent de larmes… de sa bouche ne peut sortir qu’un « non ! » terrifié. Qu’avait-elle fait ? Elle avait obéi à l’esprit, elle l’avait libéré. Thorleif et le loup ne faisaient qu’un et ils se tenaient devant elle. La Bête semblait mi-humaine mi-loup.

Alexandra tremblait, pleurait, ne pouvait répéter que « non, non, non… pas ça ! », mais les injonctions étaient toujours là, toujours plus fortes. Elle ne distinguait plus vraiment l’humain de l’animal. De son fourreau, un sexe rose et pointu se mit à sortir et à la désigner. Le regard d’Alexandra était littéralement aimanté par ce pénis animal, tandis que la tête de la bête semblait, elle, étrangement humaine. La Bête de rapprocha d’elle, puis elle se soumit à sa f o r c e . L’expérience ultime allait se produire, Alexandra savait qu’elle allait être possédée par la Bête, qu’elle allait voyager à rebours de l’Histoire et ressentir les pulsions les plus archaïques, qu’elle allait se livrer à l’accouplement le plus primal, le plus B e s t i a l . Elle ne le voulait pas réellement, mais son état d’excitation était indescriptible.

Elle était à la frontière de la nausée et de l’orgasme immédiat. La f o r c e la contrôlait toujours plus, elle se prosterna alors et présenta sa croupe au démon. Il avança vers elle et elle sentit des pattes velues et puissantes accrocher ses hanches, le poids de la Bête sur son dos, puis soudain le dard se ficha en elle tel un poignard. À peine eut-elle le temps de la surprise que la Bête s’activa frénétiquement en elle, le sexe du monstre était énorme et repoussait les parois de son vagin. Il ressortait régulièrement de sa grotte, mais en retrouvait rapidement le chemin, au soulagement d’Alexandra qui l’attendait en elle. Ce sexe B e s t i a l maltraitait Alexandra, mais heureusement l’étrange éjaculation permanente de la bête en elle venait lubrifier cet accouplement démoniaque. La douleur faisait peu à peu place au plaisir, et les pleurs d’Alexandra se muaient aussi en des gémissements de plus en plus rapprochés et puissants.

Elle fut saisie d’un premier orgasme en sentant la bête se décharger de son foutre brûlant en elle. Elle pensait que ce fut fini, mais elle eut une étrange sensation d’avoir en elle une boule qui grossissait et qui empêchait le phallus du loup de se retirer tandis qu’il continuait d’éjaculer abondamment. À nouveau la panique la reprit au fur et à mesure que l’emprise de la f o r c e s’estompait sur elle. Au bout de quelques minutes d’angoisse l’animal diabolique finit par se retirer, non sans la faire jouir une dernière fois… À demi consciente, elle vit le monstre s’échapper par l’escalier et entendit une dernière fois la f o r c e lui dire « tu es à moi pour toujours »…

Lorsqu’elle reprit ses esprits, plus rien ne restait de la bête : le mur semblait intact derrière la vieille planche, comme si rien n’était arrivé. Elle remonta dans la maison, constata qu’il n’y avait aucun dossier sur le bureau du cabinet de travail… Rassurée, elle s’acheminait nue vers la salle de bain pour s’y délasser et oublier ce cauchemar ! En entrant dans l’eau, elle ne put que constater que son pubis était maculé de sperme séché et qu’il ne s’était peut-être pas agi que d’un cauchemar ? Quoi qu’il en soit, le bain aurait tôt fait d’éliminer ces traces de plaisirs surnaturels, et la vie reprendrait son cours.

Thorleif Bjornsson était reparti tourmenter d’autres femmes dans d’autres provinces.

Plus tard, la paix revenue dans son esprit, Alexandra lut dans la presse locale, que le loup était revenu dans les forêts du Jura. Elle eut un rire en imaginant des joggeuses se retrouver nez à nez avec l’animal, et comment leurs maris furent « mis à honte » de constater l’accouplement de leurs compagnes et d’un homme-loup !

Général Hiver

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